24-29/05/2016 - Voyage culturel à Saint-Nazaire et Bordeaux

Pari risqué, mais pari gagné pour ce troisième voyage culturel des amis suisses de Tintin. Après Cheverny 2012 et Louvain-la-Neuve 2014, direction Saint-Nazaire, autre lieu mythique des Aventures de Tintin et point de mire d’un véritable tour de Gaule tintinophile pour les vingt et quelques enthousiastes embarqués dans l’aventure, du 24 au 29 mai : six jours où les images en disent davantage que les mots. Partis de Bulle, berceau de l’association Alpart, nous sommes d’abord passés par Beaune, pays de la vigne et de la moutarde, avant de rejoindre Blois, cité de la magie et de la bande dessinée où nous avons assisté à une conférence de Patrick Mérand, auteur de plusieurs ouvrages sur Hergé, à la Maison de la BD.

De là, notre fidèle chauffeur Carlos nous a conduits à bon port, celui de Saint-Nazaire. La visite des entrailles de ce lieu emblématique des 7 Boules de cristal dut hélas être annulée en raison des grèves qui paralysaient le pays, mais un crochet dans les marais de Guérande fut une alternative heureuse à ce léger désagrément. En ville et aux abords de l’Hôtel de la Plage, filmé dans Les Vacances de Monsieur Hulot, Jean-Claude Chemin, le président de l’association Les 7 Soleils (allusion au double album Les 7 Boules de cristal et Le Temple du Soleil), nous fit marcher sur les pas de Tati et de Tintin sur le littoral atlantique. Le soir, face à la mer à l’Hôtel de la Plage, Jean Rime évoqua un autre Hôtel de la Plage, celui fréquenté par Hergé sur les rives lémaniques, lors d’une rencontre avec la grande famille des 7 Soleils ponctuée par un agréable repas partagé en commun dans ce cadre enchanteur.

Après les mouettes de Saint-Nazaire, les pélicans de Bordeaux. Plus précisément les Pélicans noirs, l’association des tintinophiles du lieu. En raison d’un agenda très chargé, leur président d’honneur (et accessoirement maire) Alain Juppé délégua Fabien Robert, son adjoint en charge de la culture et du patrimoine, pour nous recevoir dans le grand salon de la monumentale mairie. Le tram nous amena ensuite vers l’esplanade Tournesol sur le front de mer. Une soirée « premier grand cru classé » au château Malartic-Lagravière compléta cette journée entre océan et œnologie qui n’eût pas déplu au capitaine Haddock. C’est Antonin Michel, l’un des plus grands scrabbleurs de tous les temps, qui nous ouvrit les portes de cet endroit exceptionnel du vignoble bordelais.

Quittant l’Aquitaine pour nous rendre dans le Lyonnais, nous fîmes une halte bienvenue du côté de Bergerac et voguâmes de concert sur une gabarre, sorte de bateau à fond plat, sur la paisible Dordogne. Thiers et ses coutelleries puis Chazelles-sur-Lyon et ses chapeaux furent les ultimes étapes françaises de ce voyage culturel et gastronomique. Enfin, retour sur le plancher des vaches pour atterrir en douceur à Gland, à « notre » Hôtel de la Plage où naquit en quelque sorte L’Affaire Tournesol. Nous attendaient nos membres d’honneur les Paracchini qui n’avaient pu se joindre à ce voyage qui devrait rester gravé dans la mémoire de tout un chacun.